De Gasztold à Gosztowtt, (Гоштовтъ), Gochtovtt, Gostautas
ou
L’évolution d’un nom au cours des huit derniers siècles.

  

Gasztold est un conquérant « Varègue » venu de Scandinavie (Suède) en Samogitie (aujourd’hui partie ouest de la Lithuanie) entre le VIII° et le X° siècle à la suite de Palémon (dont la légende lithuanienne nous signale la parenté).

Comme ses cousins « Vikings » de Norvège, Gasztold le « Varègue » a été poussé hors de Scandinavie pour des raisons économiques et démographiques. Ainsi rapidement à l’instar des Normands, de pillard il est devenu conquérant puis il s’est assimilé au peuple samogitien et a été reconnu par lui, comme chef « kounigas ».

 

On peut imaginer que Gasztold est venu en Samogitie, ouvrir des voies commerciales qui rapidement devaient réunir la Mer Baltique à la Mer Noire au travers des régions qui allaient être conquises comme les Principautés de la Russie de l’ouest, la Vohlynie et la Podolie (aujourd’hui : Belarus et Ukraine), alors même que d’autres Varègues conduit par Riourik ouvraient d’autres voies commerciales vers la Mer Noire en passant par les vallées de la Daugava (Dvina) et du Dniepr, fondant au passage dés le milieu du IX° siècle les villes de Novgorod le Grand , Kiev et d’autres.

 

Le premier des Gasztold mentionné dans l’histoire est notre ancêtre Grumpis Gasztold (1215-1282) qui fut « Hetman » : chef des armées samogitiennes sous l’autorité du Grand Duc Erdvila (Erdziwill) qui devint Grand Duc de Lithuanie (coopté par le peuple lithuanien) lorsqu’en 1222 le Roi Zivinbudas (Zhivibunt) mourut sans laisser d’héritier. Depuis cette époque et jusqu’au milieu du XVI° siècle, les Gasztold (Magnats) ne cessèrent d’occuper des postes éminents, militaires ou politiques, sous l’autorité des Grands Ducs de Lithuanie.

Le nom de Gasztold s’est maintenu jusqu’à nos jours et ainsi des Gasztold sont connus en : Lithuanie, Belarus, Pologne, France et Canada.

 

Cependant à partir du XIV° siècle certaines branches de Gasztold ont vu l’orthographe de leur nom se modifier (ou s’adapter) sous l’effet de la grande variété des langues utilisées dans Grand Duché de Lithuanie jusqu’au XVI° siècle (langues en pleine évolution à partir du XII° siècle et dont l’orthographe, la graphie, était loin d’être fixée). Certaines parmi  les langues utilisées n’étaient pas toujours des langues écrites ce qui peut expliquer l’altération de la graphie lorsqu’un nom est phonétiquement énoncé à partir d’une langue pour être transcrit dans une autre qui pouvait comporter des déclinaisons ce qui compliquait encore la fidélité de la transmission orale. Chacun peut reconnaître que même aujourd’hui on rencontre de grandes difficultés dans la transmission fidèle d’un nom que ce soit par voie écrite ou orale.

Parmi les langues utilisées dans le Grand Duché de Lithuanie entre le XII° et le XVI° voire XVII° siècle il faut citer :

 

-         le Lithuanien qui est au début de la période considérée, seulement une langue parlée,

-         le vieux « Slavon » d’église qui a été utilisé au XV° siècle pour les relations avec les principautés « Rus » (russes), les Tatars et dans la vie courante à l’intérieur du Grand Duché. Le slavon officiel a été utilisé pendant la première moitié du XV° siècle pour la rédaction des premiers documents historiques tels que les annales des Grands Ducs de Lithuanie.

-         le Biélorusse qui est la langue administrative, parlée et écrite. Le « Statut » première constitution du Grand Duché, établi sous l’autorité d’Albert Gochtovtt (Albertas Gostautas) Chancelier du Grand Duché était rédigé en biélorusse,

-         l’Allemand était une langue très usitée dans les villes et particulièrement pour les  communications officielles  avec l’Ordre Teutonique,

-         le Latin qui est utilisée dans les communications orales ou écrites avec la Curie romaine. Le latin est aussi la langue des traités et des codes ou statuts. Le latin est la langue diplomatique la plus utilisée sous le règne de Vytautas le Grand, aussi bien pour les communications avec les pays de l’ouest et la papauté que pour les affaires intérieures. Le « Statut » cité plus a été traduit en latin,

-         le Polonais, langue de culture, sera majoritairement utilisée dés le rapprochement des deux Etats lithuanien et polonais. Le Grand Duché subira une très violente polonisation après la christianisation du Grand Duché de Lithuanie en 1387, le clergé nécessaire à la Lithuanie étant majoritairement d’origine polonaise. Le peuple lithuanien ne parlant que sa langue d’origine et ne l’écrivant pas, résistera violemment au forcing du clergé polonais,

-         le Russe sera utilisé après la disparition de la Lithuanie (Provinces Occidentales de la Russie) entre 1795 et 1917, puis à nouveau durant l’occupation soviétique entre 1945 et 1991. La russification violente et autoritaire, à partir du milieu du XIX° siècle, visera essentiellement la dépolonisation ce qui aura comme conséquence un retour significatif au lithuanien à partir des publications lithuaniennes éditées en Lithuanie Mineure (Prusse Orientale) et introduites clandestinement en Lithuanie. Il faut dire ici que la Prusse qui en 1795 avait reçu en partage la Lithuanie Mineure, n’a jamais exercé, comme le faisait la Russie, de tyrannie vis-à-vis de l’usage de la langue lithuanienne.

 

Mécanisme pouvant expliquer l’évolution de l’orthographe du nom de Gasztold.

 

L’historien du XIX° siècle, Adam Boniecki, signale que Gasztold (quelques fois Gastold) s’est souvent écrit : Gasztolt, ou Gasztołt, car en polonais la lettre « d » se prononcerait « t ».et que par ailleurs le « l » latin est souvent altéré en polonais par une barre oblique transversale « Ł ou  ł ». Si l’on consulte sur Internet l’alphabet polonais et sa prononciation, on découvre que le «  Ł ou  ł »   se prononce comme le « w » anglais dans « water ».

 

Ainsi le nom Gasztold, est devenu quelques fois : Gasztolt, ou  Gasztołt, et enfin Gasztowt.

On note qu’ici  la langue polonaise explique à elle seule cette première évolution du nom. Examinons maintenant par quel mécanisme nous sommes passés de Gasztowt à  Gowtovt}  (en cyrillique) et à Gochtovt.

 

Le Polonais utilise préférentiellement le « w » là où d’autres langues utilisent le « v », et c’est  ainsi qu’en  biélorusse ou en  russe on écrira Gochtovt avec un « v » et non pas avec un « w » qui n’existe pas dans l’alphabet cyrillique.

 

On se posera maintenant la question : pourquoi, Gochtovt et pas  Gachtovtt. On fait référence ici à une notion de confusion ou non du « a » et du « o ». Au sud et à l’est de Moscou, dans l’Oural et en Sibérie le parler rural (dialecte) est marqué par «  l’okanié », c'est-à-dire le maintien en toute position de la distinction entre les voyelles « a » et « o », par contre  les parlers de la Russie d’Europe sont marqués par « l’akanié » ou confusion du « a » et du « o » atone, et c’est ainsi qu’il y a par une succession de traductions de polonais en russe et russe en polonais des : Gasztowtt et des Gosztowtt, mais en cyrillique cela donne uniquement : « Gowtovt} » qui traduit en caractères latins a donné : Gochtovt ou Gochtovtt.

 

Vers 1842 il a été décidé que Gasztowtt serait Gosztowtt en polonais et serait toujours traduit par Gochtovtt en russe, c’est ainsi que les seuls Gasztowtt connus en France, en Angleterre et aux USA sont issus de familles d’émigrés venus en France après l’insurrection de 1831 (leur nom de famille n’a donc pas bénéficié de la règle édictée en 1842).

 

Pour conclure il faut dire un mot de la traduction du son « ch » dans les différentes langues considérées :

- en français : ch

- en polonais : sz

- en russe : w

- en lithuanien : š 

 

Issus de Gasztold nous connaissons aujourd’hui le nom des familles suivantes :

-         Gasztold en Lithuanie, Pologne, Belarus, Canada, France,

-         Gasztowtt en France, Royaume Uni, USA,

-         Gosztowtt en Pologne,

-         Gochtovtt en France, USA,

-         Goštautas en Lithuanie, USA.

 

Les noms de Gasztowtt, Gosztowtt et Gochtovtt ont été au cours des siècles quelques fois écrits avec un seul « t » à la fin comme dans le Gochtovt (Gowtovt}, en cyrillique).

Le double « tt » provient de la traduction du russe vers le polonais ou le français. On voit en effet à la fin du nom « Gowtovt} », la lettre « } » qui est dans l’alphabet cyrillique un signe dur et non une lettre classique. Ce signe indique qu’il faut mettre l’accent sur la dernière syllabe ce qui a provoqué le doublement du « t » en polonais et en français.

 

Pourquoi notre nom de famille est Gochtovtt (issu du russe) et non Gostautas (nom lithuanien de ma famille depuis toujours).

 

Mon père est venu en France en 1926 avec un passeport lithuanien portant les mentions patronymiques suivantes :

 

-    Kazys (diminutif de Kazimieras) Goštautas (et non Casimir Gochtovtt comme sera nommé mon père par l’administration française),

-        Elizaveta Goštautiené (et non Elisabeth Gochtovtt comme sera nommée ma mère).

 

Il s’agit sans doute de laxisme de la part de l’administration française qui n’a exigé ni vérifié aucun document, mais l’explication réelle est plutôt simple.

 

Alors que ma grand-mère maternelle, Vera-Veronika Abegg-Verevkine habitait la France depuis le début des années « 20 », ma mère est venue la rejoindre pour l’accouchement de son premier fils, mon frère Michel. Ma grand-mère comme ma mère étant d’origine russe, mon frère a été inscrit à la mairie de Sarlat sous la forme russe de notre nom avec en plus des fautes d’orthographe : Michel de Gochtoft (en 1939 mon père fera rectifier cette orthographe fantaisiste qui s’était appliquée avec d’autres erreurs à ses trois autres enfants).

 

 Il était alors sans doute difficile en 1926 lorsque mes parents s’installèrent définitivement en France, d’entamer une procédure compliquée alors que l’administration était plutôt laxiste et peu soucieuse des étrangers qui allaient et venaient, d’autant que pour mes parents le nom de Gochtovtt était celui qui était utilisé en Lithuanie lors de conversations en russe. Il faut dire que les noms de Gosztowtt, Gochtovtt et Gostautas existaient simultanément et que l’on utilisait l’une ou l’autre version suivant la langue dans laquelle on s’exprimait.

 

Quelques mots complémentaires sur les différentes langues parlées ou écrites en Lithuanie au cours des huit derniers siècles.

 

Le lithuanien : le lithuanien, langue rurale d’une région sylvestre, à l’écart des grandes nations de l’Europe, est la plus archaïque des langues indo-européennes. Le célèbre linguiste français, André Meillet (1866-1936), écrivait entre les deux guerres mondiales : « Qui veut retrouver sur les lèvres des hommes un écho de ce qu’a pu être la langue commune indo-européenne (le sanskrit) va écouter les paysans lithuaniens d’aujourd’hui ». En effet le lithuanien est considéré comme la langue la plus proche du « sanskrit ».

Le lithuanien était au Moyen Age la langue du peuple, mais était parlé à la cour du Grand Duché. Vytautas le Grand, grand duc de Lithuanie parlait lithuanien avec son cousin, Jogaila (Yagaïla-Jagellon,…) le roi de Pologne. Le dernier Grand-Duc de Lithuanie ayant parlé le lithuanien a été Casimir Jagellon (1440-1492).

 

En 1499 le premier livre lithuanien préparé en Lithuanie a été imprimé à l’étranger, et l’impression de livres en Lithuanie démarra en 1522. D’autres historiens affirment que le premier livre écrit en lithuanien fut : le catéchisme de Luther rédigé par Martynas Mazvydas et imprimé à Koenigsberg, en Lithuanie Mineure (Prusse Orientale) en 1547.  Le lithuanien ne devint pour la première fois la langue officielle de la République de Lithuanie qu’après la proclamation de son indépendance le 16.02.1918 à l’issue de la première guerre mondiale.

En 1855 la langue lithuanienne avait été interdite, de même que l’utilisation de l’alphabet latin, par la Russie puissance occupante depuis le dernier partage en 1795 de la Pologne et de la Lithuanie entre : Russie, Prusse et Autriche.. On a assisté alors à la russification des patronymes et toponymes.

 

Le 24.4.1904 grâce à l’intervention de mon grand-oncle Pierre Verevkine, gouverneur de Kaunas (Kovno à l’époque) auprès de son camarade d’école militaire le Tsar Nicolas II Romanov, le lithuanien fut à nouveau autorisé de même que l’usage de l’alphabet latin.

C’est pendant cette russification et  dépolonisation à outrance, que la langue et la littérature lithuanienne firent un progrès très net, et cela grâce à l’apport considérable venu de Lithuanie Mineure. Dés le XIX° siècle le lithuanien s’est mis à jouer un rôle important dans le cadre de l’Empire russe.

 

Avant de se stabiliser en Gostautas au début du XX° siècle , notre nom lithuanien a connu les graphies suivantes : Gastautis, Goshatt, Gaustaut (XVIII° siècle),….

Aujourd’hui on utilise les graphies suivantes : Gostautai (la famille, équivalent à : les Gochtovtt’s en français), Gostautas (masculin), Gostautaité (mademoiselle Gochtovtt), Gostautiene (épouse Gochtovtt).

L’utilisation des ordinateurs polyvalents provoque progressivement la disparition des signes  qui font la particularité des langues lithuanienne ou polonaise, tel le « l » barré oblique polonais, ou l’accent sur les « s » ou « z » lithuaniens.

 

Le biélorusse : le vieux Biélorusse est au Moyen Age la langue utilisée par l’aristocratie mais aussi pour la rédaction des actes administratifs qui sont souvent également traduits en latin. Le biélorusse est la langue officielle du Grand Duché de Lithuanie.

Les premiers textes de lois sont écrits en 1468. Le premier code de lois appelé « Le Statut » (constitution lithuanienne) réalisé sous la direction d’Albert Gochtovtt (Albertas Gostautas) chancelier de Lithuanie a été rédigé en biélorusse, puis traduit en latin et en polonais. Cette constitution est restée en vigueur jusqu’à l’époque Napoléonienne Certains historiens modernes prétendent que c’est le ruthène et non le biélorusse qui aurait été utilisé. En fait parmi les trois langues : russe, biélorusse et ukrainien (ruthène) constituant le slave oriental il y avait peu de différenciation au XII° siècle. Ce n’est qu’entre les XIV° et XVII° siècles que ces trois langues se sont différenciées.

Au XVI° siècle, le Belarus d’aujourd’hui, s’est appelé : Ruthénie Blanche, puis Biéloruthénie, puis Russie Blanche et enfin Biélorussie, ceci pourrait expliquer la confusion : biélorusse –ruthène.

En 1567 une première bible est publiée en biélorusse.

Egalement en 1567 on trouve déjà Gochtovt dans des textes russes. Gochtovt c’est ainsi que s’écrit le nom du lieutenant-colonel Georges Gochtovt officier dans la garde de l’Impératrice mère lorsque le 14.5.1896 il assiste au couronnement du Tsar Nicolas II. Dans l’œuvre historique qu’il a réalisé sur la famille Gochtovtt, sa cousine Anne-Marie Gasztowtt, le dénomme Colonel Georges Gasztowtt alors que d’autres Gasztowtt l’ont connu sous le nom de Gochtovt.

La famille Gochtovtt s’écrit en cyrillique : Gowtovtov} (Gochtovtov)

 

Le latin : le latin est la langue des traités internationaux, des échanges avec la Curie romaine et le Saint Empire Romain Germanique. Après le rapprochement de la Lithuanie et de la Pologne (Union de Lublin en 1569) les actes ou comptes rendus des réunions de la Diète sont rédigés en latin et en polonais. Par la suite et ce jusqu’à la fin du XVIII° siècle le polonais pris une part prépondérante et l’usage du latin, sauf parmi le clergé, fut réduit.

Dans des textes latins, Gasztold est traduit en : Gastowdi, Gastoldi, Gastol, Gasztoldowicz (graphie polonaise inchangée), Gastolth, etc…

 

Le polonais : le polonais a pénétré très progressivement en Lithuanie dés le baptême de la Lithuanie en 1387. Tout doucement cette langue est devenue le véhicule de la  culture occidentale et d’usage au détriment du biélorusse avec une accélération après 1569. Comme on l’a vu plus haut l’influence du polonais a été ralentie par la russification violente entre 1795 et 1915, mais entre les deux guerres mondiales le russe et le polonais restaient des langues largement utilisées en Lithuanie.

Les historiens polonais, les anciens comme les  modernes, ont toujours conservé la graphie de Gasztold lorsqu’ils relatent l’histoire de cette illustre famille de Magnats entre le XIII° et le XVI° siècle. Mais on ne peut ignorer que les graphies : Gasztowt, Gasztowtt, Gosztowt, Gosztowtt, Gasztowd, Gastoldowicz, Gasztolt etc.. sont d’influence polonaise.

En polonais la famille Gosztowtt s’écrit : Gosztowttow. Mon arrière grand-père Stanislovas Gostautas se nommait en fait Stanislaw Gosztowtt, c’est sous ce nom qu’il a été confirmé dans la noblesse au milieu du XIX° siècle.

 

Le russe : le russe a quasiment été la langue officielle de Lithuanie pendant les occupations russe de 1795-1915 et soviétique de 1945-1990. Aujourd’hui encore beaucoup de Lithuaniens parlent le russe, cette langue restant encore l’une des toutes premières langues vivantes enseignées dans les collèges et lycées après le lithuanien.

Dans un document mixte : russe français du XIX° siècle, Piotr Gasztold (Gouverneur au XIV° siècle de la Podolie lithuanienne), est traduit en français en Pierre Gachtold.


L’allemand : De 1915 à 1918 la Russie perdait toute influence sur la Lithuanie, alors que l’armée et l’administration  allemandes s’installaient et commençaient à gérer le pays comme s’il devait définitivement faire partie du Reich. Au cours de ces quatre ans d’occupation allemande, les langues russes et lithuaniennes ont été interdites, tandis que le polonais était maintenu, et que l’allemand était introduit dans les écoles. Les associations et les journaux lithuaniens étaient aussi interdits.


Conclusion : L’évolution qu’a connue la graphie de Gasztold au cours des huit derniers siècles se retrouve dans bien d’autres noms se terminant en…old et sans doute eux aussi d’origine scandinave tels : Ryngold, Rumbold, Gintold, etc… dont les trois dernières lettres...old ont laissé la place à …owt, etc… mais le plus remarquable est la graphie dans différentes langues et à différentes périodes du nom du Grand-Duc Vytautas le Grand (1392-1430). Ainsi on relève : Vitold, Witold, Vitovt, Vitovte Vitaut, Vitautas,  Vitolde, Witowdus, etc…et que les Russes nomme simplement Alexandre.

Les terminaisons scandinaves…old sont donc devenues : …owtt en polonais, …ovtt en russe et en français et …autas en lithuanien.

Il est connu qu’au temps de l’existence de l’association des deux nations (Lithuanie-Pologne) un Gintold, d’origine préférait se faire appeler : Gintowtt plutôt que Gintautas peut-être pour des raisons de snobisme ou pour faciliter les relations, à l’époque très importantes, avec la Pölogne.

Zigmantas Gostautas vivant actuellement à Telsai (Lithuanie) possède un document par lequel Maurice, le frère de son ancêtre Jean-Pierre, venus tous deux en France en 1831, a obtenu la transformation de son nom d’origine Gasztold en Gasztowtt.

Aujourd’hui les différentes graphies de Gasztold coexistent et deviennent de plus en plus invariables ne subissant plus d’adaptation en fonction de la langue dans laquelle on s’exprime.

En Lithuanie je ne suis plus Petras Gostautas mais simplement Pierras (Pjeras) Gochtovttas (..as étant un attribut des noms masculins), de la même façon que mon grand oncle Pierre Verevkine (Piotr Verevkine en russe), gouverneur de Vilnius, devient en lithuanien Piotras Veriovkinas.
Origine du nom des Gochtovtt